L’observation de longévité, de résistances à tous les stress exceptionnelles et même d’immortalité potentielle chez les animaux donne de nouveaux espoirs

7 Oct 2014

Longévités maximales observées chez l’animal

Salamandre géante 55 ans

Albatros royal 63 ans

Condor 77 ans

Cacatoès à huppe jaune 82 ans

Eléphant « Lin Wang » du Taipei Zoo, Taiwan 86 ans

Orque 90 ans

Esturgeon 125 ans

Homard 140 ans

Hoplostèthe orange, poisson qui vit entre 900 et 1.800 mètres de profondeur et atteint sa maturité sexuelle entre 20 et 30 ans  149 ans

Panope du Pacifique, mollusque bivalve 168 ans

Lamellibrachia luymesi, vers tubicole des profondeurs 170 ans

Tortue étoilée de Madagascar 188 ans

Oursin rouge géant (Colombie britannique) 200 ans

Baleine boréale 211 ans

Poisson Koï « Hanako » 226 ans

Moule perlière d’eau douce 250 ans

Tortue des Seychelles « Adwaïta » 256 ans

Palourde Ming (Arctica Islandica) 507 ans

Corail noir Antipataria 2000 ans

Xestospongia muta (Caraïbes) 2300 ans

Eponge « barrel glass-like » (Antarctique) 10 000 ans

www.maxisciences.com/%E2ge/quels-sont-les-10-animaux-les-plus-vieux-du-monde_art32182.html

www.maxisciences.com/palourde/ming-l-039-animal-le-plus-vieux-au-monde-etait-encore-plus-age-qu-039-estime_art31332.html

http://fr.questmachine.org/Article:Espérance_de_vie_des_animaux

Capacités de résistance aux stress extrêmes, de suspension de vie et de « résurrection »

les tardigrades sont capables dans des conditions extrêmes,

de se déshydrater à 90%

Ils se mettent ainsi en état de stase (cryptobiose) lors duquel leurs fonctions métaboliques sont ralenties voire stoppées, un état adéquat pour résister à un environnement particulièrement hostile (radiations, famine, sècheresse, et même vide de l’espace !).

Radiations : les tardigrades ont une très forte résistance aux rayons X ou ultraviolets ― plus de 1 100 fois ce que l’homme peut endurer
Produits toxiques : selon des résultats de laboratoire qui restent à confirmer, les tardigrades présenteraient également
une exceptionnelle résistance à de nombreux produits toxiques, grâce à une réponse appelée « chimiobiose »

Déshydratation : les tardigrades ont une extrême tolérance à la dessiccation, ce qui leur permet de coloniser les déserts les plus secs : ils peuvent faire varier la proportion d’eau dans leur corps de plus de 80 % à moins de 3 %.

En cas d’absence totale et prolongée d’eau, ils peuvent survivre  en « cryptobiose » sans la moindre trace d’eau, et reprendre leur activité quand ils sont réhydratés.

Le métabolisme est tellement ralenti qu’on peut le considérer inexistant : le tardigrade est en état de mort clinique, en attente d’un changement                                       

de l’environnement qui le rendra plus confortable.

Lorsque le milieu est propice, le tardigrade peut « renaître », se réhydrater et reprendre une activité normale.

Certains tardigrades ont ainsi été dans un état de non-vie pendant près de 120 ans !

Pression : les mécanismes de protection des tardigrades leur permettent de survivre dans des conditions extrêmes comme le vide presque absolu, mais aussi sous de très hautes pressions, jusqu’à 1 200 atmosphères.

En 2007, des tardigrades ont été exposés au vide intersidéral en même temps qu’aux radiations solaires directes par la mission FOTON-M3, en orbite autour de la Terre et plusieurs ont survécu.

Degré de salinité extrême : résistance par « osmobiose ».

Température : les tardigrades figurent parmi les rares animaux non homéothermes à pouvoir poursuivre leur activité par des températures très en dessous de zéro, notamment sur (et parfois dans) les glaces de l’Himalaya et du Groenland.

Ils peuvent même survivre plusieurs jours à des températures proches du zéro absolu, à – 272,8 °C (« cryobiose »).

Leur résistance est également exceptionnelle dans de hautes chaleurs : ils peuvent survivre plusieurs minutes à 150 °C.

On a identifié un millier d’espèces différentes de tardigrades.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tardigrada

www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-les-tardigrades-survivants-de-l-extreme-29145.php

des êtres vivants simples comme les bactéries ou les archées sont capables d’une « survivance » encore plus longue :

des organismes tels que Deinococcus Radiodurans ou Kineococcus Radiotolerans sont capables de survivre à des conditions autrement  

plus extrêmes, et cumulent les résistances de façon encore plus prononcée que celles des tardigrades.

Ce sont des bactéries « polyextrêmophiles » parmi les organismes le plus radiorésistants connus au monde.

Radiodurans présente une résistance impressionnante, notamment aux UV, aux radiations ionisantes, au peroxyde d’hydrogène, au vide,

à l’acide, aux températures extrêmes, au dessèchement, au froid et à la famine.

Cette capacité de résistance est due à sa structure cellulaire particulière et à son système très perfectionné de réparation de l’ADN, qui lui permet même de « ressusciter » quelques heures après sa mort.

Dotés d’une structure plus simple, les polyextrêmophiles sont également capables de survivre à une période de cryptobiose nettement plus importante, s’accompagnant de déshydratation et de froid extrême.

Russel Wreeland et ses collègues de la Chester University auraient ressuscité une halobactérie emprisonnée dans des cristaux depuis… 240 millions d’années !

Kineococcus Radiotolerans est une polyextrémophile, notamment radiorésistante et xérophile. Elle a été découverte aux États-Unis en 1996 au Savannah River National Laboratory (SRNL) dans les cuves de déchets radioactifs.

KR résiste remarquablement à la radioactivité, quasiment aussi bien que Deinococcus radiodurans.

Elle résiste également aux rayonnements ultraviolets et la dessiccation prolongée. On l’a retrouvée dans le désert de Mojave et dans des échantillons d’air provenant du nord des Caraïbes et provenant de l’Afrique, suggérant que Kineococcus peut survivre dans des environnements particulièrement arides.

À l’inverse d’autres bactéries radiorésistantes telles que D.radiodurans, KR résiste aussi aux substances chimiques toxiques. Elle serait ainsi capable de décomposer des herbicides, des solvants industriels, des composés chlorés et d’autres substances hautement toxiques, tout en évoluant dans un environnement radioactif.

K. radiotolerans est capable de survivre grâce à de puissants mécanismes de réparation chromosomiques, comparables à ceux de radiodurans..

Les capacités extraordinaires de KR en termes de radiorésistance et de dépollution lui laissent entrevoir un grand rôle dans le nettoyage des déchets nucléaires.

Bacillus infernus – le bacille infernal – fut identifié en tant que premier membre anaérobie du genre Bacillus en 1995. On l’a retrouvé à des profondeurs  de –3 200 m sous la terre et –11 000 m sous la mer. Il est  piézophile (pressions extrêmes), thermophile (60 °C), halophile (concentration de NaCl 0.6 M) et également légèrement alcalophile.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Deinococcus_radiodurans

http://fr.wikipedia.org/wiki/Polyextrêmophile

Capacité de conservation de la jeunesse ou de rajeunissement

De nombreux animaux ne vieillissent pas, continuent à croître tout au long de leur vie et connaissent des capacités de reproduction qui augmentent avec l’âge, comme les homards, les tortues, les alligators…

Les homards sécrètent des grandes quantités de télomérase, l’enzyme qui rallonge les télomères après le raccourcissement lié aux divisions cellulaires, qui permettent une duplication cellulaire a priori infinie.

Wolfram Klapper et al, Longevity of lobsters is linked to ubiquitous telomerase expression, FEBS Letters, 1998, 439 : 143–146

http://en.wikipedia.org/wiki/Biological_immortality

L’axolotl, une salamandre du Mexique, ne devient jamais mature, elle reste à l’état larvaire et présente toute sa vie des caractères juvéniles (néoténie).

Elle garde la capacité de régénérer des organes endommagés ou détruits.

L’axolotl est non seulement capable de reconstituer par exemple un œil manquant, mais il peut aussi recréer certaines parties

de son cerveau si elles ont été détruites. Sa tolérance aux greffes est également exceptionnelle.

On étudie intensément les dessous génétiques des capacités de régénération de l’axotl.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Axolotl

www.ploscompbiol.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pcbi.1002936

La méduse Turritopsis Nutricula, est capable, dans un environnement pauvre, d’interrompre et même de renverser son cycle de croissance.

Après avoir atteint sa maturation sexuelle, elle peut, si les conditions externes la poussent dans ce sens, revenir à l’état juvénile lors duquel elle est mieux préparée à tolérer ces conditions.

L’immortalité biologique a dans un premier temps été décrite sur les cellules cancéreuses, dont les mécanismes d’apoptose (mort cellulaire naturelle) sont bloqués, cela rendant ainsi la cellule cancéreuse exempte de vieillissement, mais la méduse, elle, peut « vieillir » et « rajeunir ».

En effet, cette méduse serait capable d’inverser son processus de vieillissement, et ainsi de retourner à sa forme juvénile après avoir atteint sa maturité sexuelle, et ce indéfiniment (théoriquement) grâce à ce  processus de trans-différenciation.

Turritopsis Nutricula peut ainsi vivre, en théorie, jusqu’à ce qu’un évènement ou un élément externe la tue.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Turritopsis_nutricula

http://nature-extreme.psyblogs.net/2011/07/animaux-records-de-longevite-records.html

Ces connaissances nouvelles nous permettent de comprendre que le vieillissement et la mort ne sont pas des fatalités et nous donnent des pistes pour améliorer notre longévité en bonne santé.

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Le Dr Jean-Paul CURTAY, de renommée internationale, est un des pionniers de la nutrithérapie. Il a créé en France la première consultation dans cette discipline médicale nouvelle.