Coronavirus

Le coronavirus n’est pas un virus particulièrement pathogène. Il l’est beaucoup moins par exemple que la grippe H5N1 qui a tué 59% des personnes infectées ou H7N9 39%.

En contraste, la mortalité par le Sars-Cov 2 se situe selon les études entre 2 et 3%.

Le renforcement des défenses immunitaires devrait être la priorité des mesures de santé publique, au moins au même titre que les dits « gestes barrières » – qui semblent assez illusoires dans l’ensemble, une étude publiée dans le JAMA montrant que la transmission peut se faire à une distance de 8 m.

Lydia Bourouiba, Turbulent Gas Clouds and Respiratory Pathogen Emissions: Potential Implications for Reducing Transmission of COVID-19,JAMA,‎ 26 mars 2020

Dans l’état actuel des mesures prises, seules 20% des personnes infectées seraient complétement asymptomatiques. Cela implique que 80% des personnes infectées ne disposent pas des défenses nécessaires pour résister.

Et au-delà des mesures de renforcement immunitaire, sachant que le Sars-Cov 2 est mortel surtout du fait d’une inflammation massive avec syndrome de détresse respiratoire aigu ou SDRA (et chute de la saturation en oxygène), qu’il favorise des troubles thrombo-emboliques et qu’il touche les tissus nerveux dont le cerveau, s’imposent d’autres mesures de protection.

Par ailleurs les mesures doivent être adaptées aux facteurs de risques.

Autant les enfants sont relativement protégés, autant le risque augmente avec l’âge (mortalité de 0,01% pour les moins de 15 ans à 17,5% pour les plus de 90 ans). En France 78% des décès ont concerné les plus de 75 ans.

Autres facteurs de risque :

  • Obésité et diabète
  • Maladies cardiovasculaires et insuffisance rénale
  • Traitements immunosuppresseurs
  • Cancers
  • Pathologies respiratoires

La mortalité chez les patients cancéreux est, selon les statistiques chinoises, de 5,6% ; chez les patients atteints de maladies resporatoires de 6,3% ; chez les diabétiques de 7,3% ; chez les patients porteurs de maladies cardiovasculaires de 10,5%.

Par ailleurs les femmes disposent génétiquement d’une meilleure résistance immunitaire (mais sont de ce fait aussi plus souvent touchées par les maladies auto-immunes).

En Europe 60% des décès ont affecté des hommes. D’autres facteurs concourrent probablement à cette différence (plus de fer/plus d’inflammation chez les hommes, une modulation du récepteur à l’ACE2 par les hormones…).

Les études trouvent de manière répétée une défaillance des cellules Natural Killers (NK) en cas de Covid sévère. Les cellules NK jouent un rôle décisif dans la lutte contre le Sars Cov2. Or nous connaissons tout un ensemble de stimulants et de la multiplication et de l’activation des cellules NK : exposition à la nature (oui, déjà tout simplement), curcuma, vitamine C, bêta-carotène, lycopène, resvératrol…

  • Van Eeden C et al, Natural Killer Cell Dysfunction and Its Role in COVID-19, Int J Mol Sci, 2020, 21 (17) : 6351
  • McKechnie JL, Blish CA. The Innate Immune System: Fighting on the Front Lines or Fanning the Flames of COVID-19?, Cell Host Microbe, 2020, 27 (6) : 863-869
  • Market M et al. Flattening the COVID-19 Curve With Natural Killer Cell Based Immunotherapies, Front Immunol, 2020, 11 :1512
  • Santos MS, Meydani et al, Natural killer cell activity in elderly men is enhanced by beta-carotene supplementation. Am J Clin Nutr. 1996, 64 (5) : 772-7
  • Grudzien M, Rapak A. Effect of Natural Compounds on NK Cell Activation, J Immunol Res, 2018, 2018 : 4868417

Le fer facteur aggravateur

Le fer est un puissant facteur de prolifération virale et d’amplification de l’inflammation. Une ferritine élevée est associée à un mauvais pronostic. Les auteurs conseillent de s’intéresser aux chélateurs du fer (en nutrithérapie : les polyphénols, l’acide alpha-lipoïque associés au magnésium qui prévient son entrée intempestive dans les cellules).

  • Edeas M et al, Iron: Innocent bystander or vicious culprit in COVID-19 pathogenesis?, Int J Infect Dis, 2020, 97 : 303-305
  • Schmidt SM, The role of iron in viral infections, Front Biosci, 2020, 25 : 893-911

Les polyphénols, la NAC, le sélénium, le coenzyme Q10 peuvent inhiber les destructions cellulaires inflammatoires engendrées par le fer (mécanisme de la « ferroptose »)

  • Sun Y et al, The emerging role of ferroptosis in inflammation, Biomed Pharmacother, 2020, 127 : 110108
  • Yilmaz B, Li H. Gut Microbiota and Iron : the Crucial Actors in Health and Disease,Pharmaceuticals (Basel), 2018, 11 (4) : 98
  • Rouault TA et al, Mitochondrial iron overload : causes and consequences, Curr Opin Genet Dev, 2016, 38 : 31–37

En prévention :

On retrouve les recommandations que nous avons vues d’une alimentation anti-inflammatoire où dominent les végétaux, riche en polyphénols (curcuma, thé vert, thé vert matcha+++ , olives, etc…), favorable à la flore digestive sans produits ultra-transformés industriels et pollués, donc bio (d’autant plus que les pesticides sont immuno-dépresseurs).

Pour en savoir plus sur les effets immunodépresseurs des pesticides et autres polluants :

  • Krzystyniak K et al, Approaches to the evaluation of chemical-induced immunotoxicity,
  • Environ Health Perspect. 1995, 103 Suppl 9 : 17-22
  • Tsatsakis A et al, COVID-19, an opportunity to reevaluate the correlation between long-term effects of anthropogenic pollutants on viral epidemic/pandemic events and prevalence, Food Chem Toxicol, 2020, 141 : 111418
  • Vos JG et al, Immunotoxicity of pesticides, Dev Toxicol Environ Sci, 1983,11 : 229-40
  • L’incidence des lymphomes non-Hodgkiniens par de nombreux pesticides et herbicides est avant tout expliquée par leurs effets immuno-dépresseurs
  • De Roos AJ et al, Integrative assessment of multiple pesticides as risk factors for non-Hodgkin’s lymphoma among men, Occup Environ Med, 2003, 60 (9) : E11

Importance de l’huile à 33% d’oméga 3. Ne pas oublier les aliments riches en bêta-carotène (oranges), en lycopène (rouges) et en vitamine C (fruits et légumes crus). Le thé vert matcha, riche en EGCG aux propriétés anti-virales démontrées sur nombre de virus, peut être inclus dans toute recette de plats salés (sauces, soupes) ou sucrés ou dans des boissons (en prévention à raison d’une demi-cuillérée à café rase par jour), de même que du curcuma à raison d’une cuillérée à café rase par jour (mieux associée à de la poudre de gingembre bio et une pincée de clou de girofle).

Pour aller plus loin sur l’alimentation et la Covid : Jean Paul Curtay, Rose Razafimbelo, La Cuisine de l’Immunité – programme global pour résister aux virus, Mango

Le fer devant d’un côté ne pas manquer (nécessaire à l’énergétique et à la production de cartouches oxydatives contre le virus), de l’autre ne pas être en excès, les femmes enceintes, les enfants et adolescents en forte croissance et les femmes présentant une ferritine basse ont intérêt à consommer (à midi seulement), une viande rouge de 2 à 5 fois par semaine.

Par contre les hommes et les femmes après la ménopause ne devraient pas en consommer plus d’une fois par semaine. La recommandation intermédiaire à donner aux femmes qui ont encore des règles est idéalement à ajuster en fonction de la ferritine.

Aussi très importants : la meilleure gestion possible du stress pour éviter les flux indésirables de fer (et les déperditions d’énergie associées), un sommeil optimisé (dîner végétarien léger à dominante glucides complexes) – mieux, un jeûne intermittent de 13 à 16 h entre la fin du dîner et un brunch, la pratique quotidienne de sport (pour conserver sa masse musculaire, capital glutamine et multiplier les mitochondries), l’assainissement de l’environnement. La pollution de l’air engendre de l’inflammation des poumons ce qui les rend plus vulnérables à la pénétration virale et aggrave les risques de détresse respiratoire.

Par ailleurs on sait maintenant que la pollution aérienne augmente l’inflammation systémique.

Et des études indiquent qu’elle stimule une multiplication des récepteurs ACE2, augmentant ainsi les voies d’entrée du coronavirus. Enfin les particules fines servent de radeaux aux virus en suspension dans l’air, dont elles allongent la durée de présence.

En pratique, tout un éventail d’études faites sur plusieurs continents objective une augmentation de l’incidence des infections en relation avec la pollution de l’air et de la mortalité.

Une synthèse sur les données récoltées aux USA conclut qu’une élévation de 1mcg/m3 de PM 2,5 est associée à une augmentation de 15% de la mortalité par la Covid19.

  • Wu X et al, Exposure to air pollution and COVID-19 mortality in the United States, medRxiv 2020, 2020
  • Copat C et al. The role of air pollution (PM and NO2) in COVID-19 spread and lethality : a systematic review, Environ Res, 2020, 191 : 110129
  • Comunian S et al, Air Pollution and Covid-19: the Role of Particulate Matter in the Spread and Increase of Covid-19’s Morbidity and Mortality, Int J Environ Res Public Health, 2020, 17 (12) : 4487
  • Ali N et al, The Effects of Air Pollution on COVID-19 Infection and Mortality – a Review on Recent Evidence, Front Public Health, 2020, 8 : 580057
  • Advani SH et al, Immune dysfunction in non-Hodgkin’s lymphoma, Cancer, 1980, 45 (11) : 2843-8

Forêt et santé

Tout d’abord, le fait d’être en forêt permet d’échapper au stress du bruit, des publicités, de l’agitation et à la pollution. L’air de la forêt est riche en oxygène et pauvre en bactéries.

L’agronome Georges Plaisance qui a été un pionnier en France (il a publié dès 1985 Forêt et santé : guide pratique de sylvothérapie) relevait les comparaisons suivantes : 50 microbes par mètre cube d’air en forêt, contre 1 000 dans le parc Montsouris de Paris, 88 000 sur les Champs-Élysées, 575 000 sur les grands boulevards et 4 000 000 dans les grands magasins à Paris !

Et comme l’avait découvert dès 1928 le biologiste russe Boris Tokin, il est riche en phytoncides, des composés organiques volatils antimicrobiens émis dans l’air par les arbres et les plantes herbacées qui les utilisent pour se défendre contre les pathogènes.

Ces phytoncides contribuent de plus à renforcer nos défenses immunitaires, en particulier une population de lymphocytes appelés Natural Killers, qui sont sur le front de la lutte contre les cellules cancéreuses, mais qui ont aussi été montrés capables d’éliminer des rétrovirus comme l’HIV. Si singes porteurs du virus ne sont pas malades du SIDA, c’est grâce à eux.

Or, les coronavirus sont aussi des rétrovirus.

Le stress a des effets négatifs sur les défenses anti-infectieuses, mais aussi sur bon nombre de conditions comme les troubles du sommeil, le surpoids, l’hypertension et la plupart des perturbations mentales, anxiété, dépression jusqu’à des pathologies comme l’hyper-activité ou la schizophrénie. Des études spécifiques démontrent que les bains de forêt font baisser les médiateurs du stress : l’adrénaline dans les urines, le cortisol dans la salive, les scores d’anxiété et de dépression, l’hypertension.

La fréquentation régulière de la forêt et de la nature en général a donc des raisons maintenant scientifiquement établies de faire partie d’un protocole de santé, et même de résistance à la situation actuelle de pandémie virale.

 

Les compléments de base en prévention :

  • Un complexe à visée quotidienne comprenant du zinc citrate (ou picolinate). Le plus à jour actuellement, qui inclut 100 mg de Coenzyme Q10, puissant dynamisant de la production énergétique et antioxydant : Physiomance Multide 3 à 4 gélules par jour.
  • Du magnésium (à la fois pour optimiser l’énergie, réduire les passages intra-cellulaires de fer et compléter l’éventail de principes anti-inflammatoires). Le plus dosé sur le marché : 300 mg de magnésium-élément par sachet sous forme intégrale de glycérophosphate : Magdyn 1 sachet 2 à 3 fois par jour.
  • Vitamine D : le mieux est de demander un dosage plasmatique afin d’optimiser le taux circulant entre 50 et 60 ng/ml. A défaut : 3000 à 4000 UI/j au dîner avec des graisses.
  • Vitamine C : 125 mg toutes les 3 heures chez la personne tout venant, toutes les 2 h ou toutes les heures en fonction de la vulnérabilité (250 mg possibles en fin de repas).
  • En dehors des situations de pandémie/épidémie : à l’entrée de l’hiver par cure de 10 à 15 jours, à répéter en fonction de la situation sur le tableau des immuno-dépressions Physiomance Nutristim 1 sachet/j (7,5g de glutamine et les principes actifs immuno-nutritionnels synergiques).

En situation d’épidémie/pandémie

  • Physiomance Nutristim 1 sachet en continu chez la personne tout venant, 2 sachets par jour chez les immuno-déprimés (CI : cancers)
  • En cas d’inflammation et d’autres facteurs de risques (cardiovasculaires, respiratoires, diabète…), compléter les apports alimentaires en polyphénols par un complexe comme Flavodyn 1 à 2 doses le matin (éviter les polyphénols le soir, trop dynamisants)
  • Si vaccination, il est fondamental de remonter le zinc, les vitamines E et B6, donc faire précéder autant que faire se peut la vaccination d’une supplémentation quotidienne comme Physiomance Multi 4 gélules (on pourrait exceptionnellement en cas de délai court donner 6 gélules par jour).
  • En cas de contact avec des personnes infectées ou de test positif viser les posologies hautes du protocole de prévention.

Compléments en cas de Covid déclaré :

  • Le complément à usage quotidien doit être suspendu pour ne pas que le zinc ne profite à une prolifération bactérienne en cas de surinfection. Il pourra être repris une semaine après la fin de l’infection. 
  • Physiomance Nutristim (forme sans zinc) de 3 à 4 sachets par jour en fonction de la vulnérabilité du patient et de la sévérité des symptômes (mais voir ci dessous la discussion sur le Paradoxe du Zinc).
  • Vitamine C 125 mg toutes les heures, 250 mg en fin de repas.
  • Magdyn 3 sachets/j
  • Flavodyn 2 à 4 doses/j en fonction de la vulnérabilité, de l’inflammation, de la sévérité.
  • En plus de l’huile à 33% d’oméga 3, de 3 à 6 capsules d’huile de poisson en fonction de l’inflammation et des risques cardiovasculaires, en particulier thrombo-emboliques (complétée par le curcuma, l’ail, éventuellement les antioxydants et le coenzyme Q10).
  • Aodyn, complexe antioxydant, de 1 à 4 doses, en fonction de la sévérité, de l’inflammation, des risques cardiovasculaires (contient entre autres NAC 200 mg, 111 mg d’acide alpha-lipoïque, 30 mg de vitamine E, 10 mg de lycopène par dose)
  • Coenzyme Q10 de 200 mg à 2400 mg en fonction de la sévérité (il contribue à la fois à l’énergétique, à la résistance à la détresse respiratoire et à la neuroprotection) – dose à réduire en cas de risque de saignement
  • Probiotiques 10 à 30 milliards d’UFC/j

Le paradoxe du zinc

Le zinc est indéniablement indispensable pour la synthèse des anticorps (comme de toute protéine), la multiplication des globules blancs, a des effets anti-viraux sur de nombreux virus, ainsi que des effets anti-inflammatoires. Par contre il est aussi indispensable à la multiplication des bactéries qui le concentrent de manière privilégiée et l’utilisent comme facteur de croissance.

Sa présence est incontournable dans les compléments de prévention, sachant de plus que les apports sont insuffisants chez 80% des personnes et mal absorbé chez les personnes âgées qui sont quasi systématiquement déficientes.

Par contre la question de son administration en cas de COVID-19 déclarée, reste à discuter.

Voici quelques éléments de discussion :

Une petite étude trouve qu’un peu plus de la moitié des patients de Covid-19 présentent un zinc sérique bas (mais le dosage n’est pas fiable) et que ces patients présentent un risque 18% augmenté de détresse respiratoire et de mortalité.

Jothimani D et al, COVID-19 : poor outcomes in patients with zinc deficiency, Int J Infect Dis, 2020, 100 : 343-349

Une micro étude sur 4 patients Covid-19, observe une amélioration après la prise de zinc

Finzi E. Treatment of SARS-CoV-2 with high dose oral zinc salts : a report on four patients, Int J Infect Dis, 2020, 99 : 307-309

Dans une autre micro-étude sur 3 patients ont reçu du sulphate de zinc (malheureusement la forme la plus mauvaise possible sur le plan de la biodisponibilité), associée à de l’hydroxychloroquine de l’azithromycine, se sont vus améliorés

Sattar Y et al, Three Cases of COVID-19 Disease With Colonic Manifestations, Am J Gastroenterol, 2020, 115 (6) : 948-950

L’étude qui suit suggère une réduction de la mortalité chez les patients de Covid-19 qui n’ont pas eu besoin de soins intensifs

Carlucci PM et al, Zinc sulfate in combination with a zinc ionophore may improve outcomes in hospitalized COVID-19 patients, J Med Microbiol, 2020, 69 (10) : 1228-1234

Ces petites études sans groupe témoin, ni placebo, ne permettent évidemment pas de conclure.

Autres éléments de discussion :

  • Alexander J et al, Early Nutritional Interventions with Zinc, Selenium and Vitamin D for Raising Anti-Viral Resistance Against Progressive COVID-19, Nutrients, 2020, 12 (8) : 2358
  • Skalny AV et al, Zinc and respiratory tract infections : perspectives for COVID‑19 (Review), Int J Mol Med, 2020, 46 (1) : 17-26
  • Wessels I et al, The Potential Impact of Zinc Supplementation on COVID-19 Pathogenesis, Front Immunol, 2020, 11 : 1712
  • Lordan R et al, Dietary Supplements and Nutraceuticals Under Investigation for COVID-19 Prevention and Treatment, 2021, arXiv : 2102.02250v1

Proposition dans l’état actuel des connaissances :

Les réponses scientifiques dépendent des études qui vont sortir et ne sont donc pas disponibles à ce jour

La fréquence connue des surinfections bactériennes est selon la méta-analyse effectuée de 24 études portant sur 3 338 patients majoritairement hospitalisés et ayant la COVID-19 a révélé qu’une co-infection bactérienne (estimée à la présentation) a été décelée chez 3,5 % des patients et qu’une infection bactérienne secondaire a été décelée chez 14,3 % des patients. La proportion générale des patients ayant la COVID-19 et une infection bactérienne était de 6,9 %.

Bradley J Langford et al, Bacterial co-infection and secondary infection in patients with COVID-19 : a living rapid review and meta-analysis, Clin Microbiol Infect, , 1622-1629

Mais des études trouvent des taux plus élevés de co-infection bactérienne (11% en Italie et 25,5% chez des patients sévères en Chine).

Chen X et al. The microbial coinfection in COVID-19, Appl Microbiol Biotechnol, 2020, 104 (18) : 7777-7785

Ceci dit doit on pour protéger une minorité de patients et priver les autres d’un apport en zinc qui est important pour leurs défenses immunitaires et probablement leur survie ?

Afin d’améliorer le rapport bénéfices/risques dans l’absence actuelle d’études suffisantes, pourquoi ne pas réaliser un prélèvement de gorge, mieux de liquide bronchique et de le cultiver pour prendre la décision ?

La présence d’une pneumonie bactérienne ou d’une culture positive reste selon moi, une contre-indication, encore plus si le patient est en soins intensifs où l’on trouve le plus de bactéries antibiorésistantes. Reste à le prouver aussi par des études.

Il ne faut pas oublier non plus que dans le cas d’un patient en nutrition parentérale, sa perfusion contient du zinc.

Si besoin d’augmentation en puissance anti-inflammatoire, les ressources énergétiques et/ou contre risques cardiovasculaires :

  • Oméga 3 de 3 à 6 capsules par jour (CI en cas de risque de saignement).
  • Astaxanthine (caroténoïde antioxydant et stimulant de la multiplication des mitochondries) 10 à 20 mg/j (par exemple Astaxanthine 10 mg, Now).
  • Lutéoline et quercétine (deux polyphénols parmi les plus puissants sur le plan anti-inflammatoire, présents dansPhysiomance DNair 1 à 2 sticks (pas le soir).
  • Resvératrol 500 mg (ex Trans resvératrol 500 mg, Green Naturals) 1 à 2 capsules (pas le soir).
  • Hydroxy-tyrosol : Olivie Riche (Naturamédicatrix) de 2 à 4 gélules par jour (pas le soir).
  • Glucosamine/chondroitine sulfate 1500 mg/j.

Pourquoi il est vital de renforcer les défenses anti-inflammatoires en cas de Covid :

Pedersen SF et al, SARS-CoV-2 : a storm is raging, J Clin Invest, 2020, 130 (5) : 2202-2205

Meftahi GH et al, The possible pathophysiology mechanism of cytokine storm in elderly adults with COVID-19 infection: the contribution of « inflame-aging », Inflamm Res, 2020, 69 (9) : 825-839

Encore très peu pris en compte : le Sars Cov2 entraîne un relargage d’histamine qui contribue à « l’orage cytokinique » (anti-histaminiques nutritionnels : vitamine C, magnésium et polyphénols)

Conti P et al, Mast cells activated by SARS-CoV-2 release histamine which increases IL-1 levels causing cytokine storm and inflammatory reaction in COVID-19, J Biol Regul Homeost Agents, 2020, 34 (5) : 1629-1632

Pourquoi il est vital de soutenir les mitochondries en cas de Covid :

  • Moreno Fernández-Ayala DJ et al, Age-related mitochondrial dysfunction as a key factor in COVID-19 disease, Exp Gerontol, 2020, 142 : 111147
  • Pagano G et al, Potential roles of mitochondrial cofactors in the adjuvant mitigation of proinflammatory acute infections, as in the case of sepsis and COVID-19 pneumonia, Inflamm Res, 2021, 70 (2) :159-170
  • Saleh J et al, Mitochondria and microbiota dysfunction in COVID-19 pathogenesis, Mitochondrion, 2020, 54 : 1-7

5 g de créatine sont une option complémentaire en post détresse respiratoire, mais qui pourrait être donnée plus tôt, dès que la saturation en oxygène baisse.

  • Ostojic SM et al, Can creatine help in pulmonary rehabilitation after COVID-19?, Ther Adv Respir Dis, 2020, 14 : 1753466620971144

En cas de signes neurologiques :

Outre les doses les plus élevées de Coenzyme Q10, l’astaxanthine et l’hydroxy-tyrosol : Mitochondrial Formula(Supersmart), association de 200 mg acide alpha-lipoïque, 500 mg d’acétyl-L-carnitine et de 20 mg de PQQ, un principe actif synergique du CoQ10, 3 gélules par jour.

(le zinc contribue aussi à la neuroprotection)

Si nécessaire ajouter Benfotiamine 80 mg de 1 à 3 gélules par jour (cette vitamine B1 liposoluble doit être prise à la fin d’un repas comportant des graisses)

En cas de détresse respiratoire et d’impossibilité de prendre des compléments :

On peut recourir aux injections de Vitamine C de 20 à 40 g par jour (la perfusion de 20 g est passée de façon optimale en 20 à 30 mn pour obtenir l’ascorbémie la plus élevée possible)

Magnésium (Mag2, mieux que Spasmag)

Coenzyme Q10

http://healthcare-swiss.com/view.asp?nid=100

https://ikonhealth.com/services/nutrient-injections/coenzyme-q10-injections/

Un médecin belge l’utilise sous forme injectable : info@drschmitz.com

www.drschmitz.com/q10-injectable/

NAC (Hidonac, forme injectable utilisée en milieu hospitalier contre les surdosages de paracétamol et autres intoxications)

http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=60513655&typedoc=N

5 g de créatine/j sont une option complémentaire

Ostojic SM. Can creatine help in pulmonary rehabilitation after COVID-19?, Ther Adv Respir Dis. 2020, 14 : 1753466620971144

Pour en savoir plus sur les compléments et la Covid :

  • Ferder L et al. Vitamin D supplementation as a rational pharmacological approach in the COVID-19 pandemic, Am J Physiol Lung Cell Mol Physiol, 2020, 319 (6) : L941-L948
  • Griffin G et al, Vitamin D and COVID-19 : evidence and recommendations for supplementation, R Soc Open Sci, 2020, 7 (12) : 201912
  • Grant WB, Lahore H, McDonnell SL, et al. Evidence that Vitamin D Supplementation Could Reduce Risk of Influenza and COVID-19 Infections and Deaths, Nutrients, 2020, 12 (4) : 988
  • Ali N. Role of vitamin D in preventing of COVID-19 infection, progression and severity, J Infect Public Health, 2020, 13 (10) : 1373-1380
  • Siuka D, Pfeifer M, Pinter B. Vitamin D Supplementation During the COVID-19 Pandemic, Mayo Clin Proc, 2020, 95 (8) : 1804-1805
  • Ahmed F, A Network-Based Analysis Reveals the Mechanism Underlying Vitamin D in Suppressing Cytokine Storm and Virus in SARS-CoV-2 Infection, Front Immunol, 2020, 11 : 590459
  • Brenner H et al, Vitamin D Insufficiency and Deficiency and Mortality from Respiratory Diseases in a Cohort of Older Adults: Potential for Limiting the Death Toll during and beyond the COVID-19 Pandemic? Nutrients, 2020, 12 (8) : 2488
  • Charoenngam N, Holick MF, Immunologic Effects of Vitamin D on Human Health and Disease, Nutrients, 2020, 12 (7) : 2097
  • Shakoor H et al, Immune-boosting role of vitamins D, C, E, zinc, selenium and omega-3 fatty acids : Could they help against COVID-19? Maturitas, 2021, 143 : 1-9
  • Bae M, Kim H. Mini-Review on the Roles of Vitamin C, Vitamin D, and Selenium in the Immune System against COVID-19, Molecules. 2020, 25 (22) : 5346
  • Alexander J et al, Early Nutritional Interventions with Zinc, Selenium and Vitamin D for Raising Anti-Viral Resistance Against Progressive COVID-19, Nutrients, 2020, 12 (8) : 2358
  • Moghaddam A et al, Selenium Deficiency Is Associated with Mortality Risk from COVID-19, Nutrients, 2020, 12 (7) : 2098
  • Sirio Fiorino et al, Cytokine storm in aged people with CoV-2 : possible role of vitamins as therapy or preventive strategy, 2020, 32 (10) : 2115–2131
  • Jovic TH et al. Could Vitamins Help in the Fight Against COVID-19?, Nutrients. 2020, 12 (9) : 2550
  • R Low JGH et al, Cohort study to evaluate the effect of vitamin D, magnesium, and vitamin B12 in combination on progression to severe outcomes in older patients with coronavirus (COVID-19), Nutrition, 2020, 79-80 : 111017
  • Pecora F et al, The Role of Micronutrients in Support of the Immune Response against Viral Infections, Nutrients, 2020, 12 (10) : 3198
  • Junaid K et al, Effective Immune Functions of Micronutrients against SARS-CoV-2, Nutrients, 2020, 12 (10) : 2992
  • Galmés S et al, Current State of Evidence : Influence of Nutritional and Nutrigenetic Factors on Immunity in the COVID-19 Pandemic Framework, Nutrients, 2020, 12 (9) : 2738
  • Horowitz RI, Freeman PR. Three novel prevention, diagnostic, and treatment options for COVID-19 urgently necessitating controlled randomized trials, Med Hypotheses, 2020, 143 :109851
  • Im JH et al, Nutritional status of patients with COVID-19, Int J Infect Dis, 2020, 100 : 390-393
  • Talukdar J et al, Potential of natural astaxanthin in alleviating the risk of cytokine storm in COVID-19, Biomed Pharmacother, 2020, 132 : 110886
  • Santos JC et al, The Impact of Polyphenols-Based Diet on the Inflammatory Profile in COVID-19 Elderly and Obese Patients, Front Physiol, 2021, 11 : 612268
  • Yusuf Abba et al, Antiviral Activity of Resveratrol against Human and Animal Viruses, Adv Virol, 2015, 2015 : 184241 
  • Liu AL., Du GH. (2012) Antiviral Properties of Phytochemicals.
  • In: Patra A. (eds) Dietary Phytochemicals and Microbes. Springer, Dordrecht
  • Tang CF et al, Possibility of magnesium supplementation for supportive treatment in patients with COVID-19, Eur J Pharmacol, 2020, 886 : 173546
  • Wallace TC, Combating COVID-19 and Building Immune Resilience : a Potential Role for Magnesium Nutrition? J Am Coll Nutr, 2020, 39 (8) : 685-693
  • Selon les auteurs les diabétiques doivent encore plus que les autres recevoir vitamine D, magnésium et zinc
  • Cooper ID et al, Relationships between hyperinsulinaemia, magnesium, vitamin D, thrombosis and COVID-19: rationale for clinical management, Open Heart, 2020, 7 (2) : e001356

Pour en savoir plus sur les perfusions nutritionnelles et la Covid :

  • Kashiouris MG et al, The Emerging Role of Vitamin C as a Treatment for Sepsis. Nutrients. 2020, 12 (2): 292
  • Holford P et al, Vitamin C-An Adjunctive Therapy for Respiratory Infection, Sepsis and COVID-19, Nutrients, 2020, 12 (12): 3760
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A PROPOS DE JEAN PAUL CURTAY

Le Dr Jean-Paul CURTAY, de renommée internationale, est un des pionniers de la nutrithérapie. Il a créé en France la première consultation dans cette discipline médicale nouvelle.