COMMENT RÉSISTER AU CORONAVIRUS – L’IMMUNONUTRITION A LA RESCOUSSE

Les statistiques sont écrasantes, la plupart des jeunes ne sont pas affectés, même si porteurs sains, et les personnes qui meurent du coronavirus sont principalement des personnes âgées et  porteuses de maladies (« co-morbidité »). Néanmoins des personnes plus jeunes et sans maladies peuvent être touchées et même, rarement, décéder.

La cause majeure des décès est l’insuffisance respiratoire, dûe à une pneumonie. Une inflammation aigue altère les fonctions respiratoires.

La première chose à faire est donc de renforcer ses défenses anti-inflammatoires.

Quelles sont les causes principales d’inflammation ?

Une alimentation riche en protéines animales est inflammatoire. Les viandes sont les aliments les plus inflammatoires de notre assiette du fait de la présence de fer, violent pro-oxydant, d’acide arachidonique précurseur de prostaglandines pro-inflammatoires, de leucine, un acide aminé qui stimule le chef d’orchestre de l’inflammation mTOR, de très nombreuses bactéries et virus (plus de 80% des viandes sont contaminées et 61% d’entre elles par des bactéries antibiorésistantes – et même tuées par la cuisson génèrent des endotoxines qui passent dans le sang et produisent un pic inflammatoire)…

L’autre cause d’inflammation d’origine alimentaire est la consommation de produits agro-alimentaires industriels trop riches en sucres rapides, graisses saturées, sel et additifs, tous facteurs de déséquilibre de la flore intestinale qui devient inflammatoire. Le sel a été découvert récemment stimulant d’une population de lymphocytes inflammatoires.

La consommation d’aliments ultra-transformés est inflammatoire. L’étude Nutrinet a récemment démontré qu’elle augmente les pathologies digestives inflammatoires.

A l’inverse la consommation de végétaux et d’aliments riches en magnésium, acides gras oméga 3 et polyphénols, agents pharmacologiquement anti-inflammatoires est très insuffisante chez la plupart d’entre nous.

La quasi totalité des polluants de l’air, de l’eau, des aliments non bio, des moyens de transport, des lieux de travail… ont des effets inflammatoires.

De plus les pesticides sont immunodépresseurs.

Les phénomènes inflammatoires, cousins du stress oxydatif, augmentent avec l’âge, ainsi que l’accumulation de fer, et ceci plus précocément chez l’homme qui n’a pas de règles et mange plus de viandes que les femmes. Une des raisons pour lesquelles la majorité des décès touchent  les hommes, sachant que le fer est par ailleurs un agent stimulant la prolifération des virus, mais aussi bactéries.

Cette inflammation est, avec la sédentarité et le manque de zinc, la cause majeure de perte de masse musculaire. Or, la masse musculaire est le réservoir de glutamine, le carburant des globules blancs chargés de nous défendre.

Les maladies, ou « co-morbidité » ont toutes des composantes inflammatoires.

Le stress surmobilise le fer dans les cellules via la noradrénaline ce qui favorise à la fois l’inflammation et la multiplication virale.

La sédentarité a été montrée par les chercheurs associée à une montée de l’inflammation (outre la baisse de la masse musculaire, réserve de glutamine, la carburant des globules blancs et du nombre de mitochondries, les centrales énergétiques – or pour produire des anticorps et des globules blancs et soutenir les fonctions vitales, il faut de l’énergie).

On observe par ailleurs chez près de 50% de la population de nos sociétés soit des sommeils trop courts ou non suffisamment réparateurs. Or, ce phénomène non seulement augmente l’inflammation, mais réduit les capacités de défenses anti-infectieuses. Celles-ci en effet se déroulent de manière privilégiée la nuit, comme toutes les opérations de maintenance, quand l’énergie, non utilisée par les activités physiques et intellectuelles est disponible.

Au total, en consommant plus de végétaux et d’aliments riches en principes actifs anti-inflammatoires comme les fruits et légumes oranges, rouges, violets, noirs (les plus puissants étant les myrtilles, fraises, framboises, cerises, grenade… sous forme fraîche ou de jus), le thé, surtout le thé vert, encore plus le thé vert matcha, les infusions de rooibos ou d’hibiscus, des betteraves, des oignons, de l’huile d’olive vierge, du curcuma, du gingembre, des pommes bio avec la peau, des amandes entières (ou sous forme du purée), du chocolat noir…, en remplaçant les viandes (sauf en cas de grossesse et de forte croissance) par des végétaux riches en protéines comme le soja, le quinoa ou une association de légumineuses et de céréales, en choisissant des aliments bio, en pratiquant dehors et chez soi des activités physiques, en réduisant son exposition aux polluants et en optimisant son sommeil, on peut déjà réduire très fortement le risque, que même touché par le coronavirus, l’inflammation menace les fonctions vitales.

Nous avons droit en cette période de confinement à une heure de sortie. En profiter pour aller au plus près de la nature (« greeness effect »), dont la fréquentation a été démontrée par des études remonter les défenses immunitaires.

Ces mesures sont d’autant plus importantes que l’on est âgé, un homme et porteur de pathologies, quelles qu’elles soient.

L’énergie, le nerf de la guerre

Pour fabriquer des anticorps et multiplier ses globules blancs, il faut de l’énergie.

Se fatiguer ou laisser le stress dilapider de l’énergie augmente les risques de défaillance des défenses anti-infectieuses.

Pour optimiser son niveau d’énergie :

éviter les gros repas qui saturent les circuits des centrales énergétiques ;
privilégier les glucides lents/complexes qui donnent un glucose circulant stable ;
privilégier les acides gras oméga 3 (huile à 2/3 d’huile de lin, 1/3 d’huile d’olive, 2 c à soupe dans les assaisonnements, à ne pas cuire car les oméga 3 sont altérés par la chaleur), les graines de chia, les petits poissons gras (harengs, maquereau, sardines, anchois non salés) ou foie de morue – ces derniers pas chez les femmes enceintes, ni les enfants et pas plus d’une fois pas semaine chez les autres du fait de la pollution (mercure, arsenic, micro-plastiques, perturbateurs endocriniens) aux dépends des graisses saturées incombustibles (beurre, fromage, produits contenant de l’huile de palme, huile de coco, charcuteries, pâtisseries…) ;
prendre du magnésium en compléments (apporté à hauteur de 200 à 250 mg par jour alors que nous en avons besoin de 400 à 900 mg par jour), basés sur glycérophosphate de magnésium (liposoluble et biodisponible) associé à de la taurine – sans magnésium les calories ne se transforment pas en énergie (ATP) et les déperditions liées aux stress augmentent ;
bien respirer car l’oxygène sert non seulement à brûler les calories, mais à produire des radicaux libres et substances corrosives contre virus et bactéries ;
faire du sport, ce qui permet de multiplier les mitochondries (centrales énergétiques) ;
bien dormir.

LES ARMES LES PLUS IMPPORTANTES POUR SE DÉFENDRE

La vitamine D

Le rhume, la grippe, les pneumonies … frappent plus souvent en hiver quand les taux de vitamine D sont les plus bas. Cette vitamine est en effet produite majoritairement lors de l’exposition au soleil. En hiver les aliments les plus riches ne suffisent pas à maintenir un taux normal dans le sang. 

La vitamine D a des effets profonds sur l’immunité innée. L’immunité innée est ce qui nous permet de répondre rapidement aux agresseurs que sont les bactéries, les champignons et les virus. La vitamine D permet la production d’une famille de substances antibiotiques appelées AMP (peptides antimicrobiens). De ce fait la vitamine D est un co-antibiotique.

Par ailleurs la vitamine D est indispensable pour que les globules blancs soit différenciés, et pour qu’ils gardent une capacité optimale de multiplication. On a récemment identifié que la vitamine D a cet effet en aidant les globules blancs à rallonger leurs télomères, un petit bout d’ADN qui se raccourcit à chaque division.

Enfin, la vitamine D contribue au maintien et au renforcement de la masse musculaire, notre capital « glutamine », le fuel privilégié des globules blancs.

Dès 2007, des chercheurs new-yorkais ont donné un complément alimentaire de vitamine D (dose de 800 UI par jour) pendant deux ans à 104 femmes. La troisième année ils ont augmenté la dose à 2000 UI par jour. Dans le même temps, 104 autres femmes ont reçu un placebo. 

Résultat : dans le groupe placebo 26 femmes ont été touchées par la grippe pendant la période trois ans. Dans le groupe « vitamine D » seules 8 d’entre elles ont été touchées. Mais la dernière année, avec une supplémentation de 2000 UI par jour, une femme seulement a attrapé la grippe !

À l’autre bout de la planète, dans le courant de l’hiver 2008, des chercheurs japonais ont recruté 334 écoliers âgés de 10 ans en moyenne. La moitié d’entre eux a reçu un complément alimentaire de vitamine D de 1200 UI par jour pendant tout l’hiver et l’autre moitié a reçu 200 UI, les apports conseillés en France. Résultat : par rapport aux écoliers qui ont reçu les apports conseillés, ceux qui ont reçu la dose la plus élevée ont vu leur risque d’être grippé réduit de 64%.

Mitsuyoshi Urashima et al, Randomized trial of vitamin D supplementation to prevent seasonal influenza A in schoolchildren. Am J Clin Nutr, 2010, 91: 5 1255-1260.

Ces résultats sont évidemment exceptionnels, mais ils restent moins impressionnants que ceux de l’équipe des chercheurs new-yorkais. La raison est simple : dans l’étude japonaise, les enfants n’ont utilisé la vitamine D qu’au dernier moment, mi-décembre ; alors que les femmes américaines ont pris la vitamine D toute l’année, permettant au système immunitaire de fonctionner « à plein régime » dès le départ, donc de prévenir les infections.

Une méta-analyse de 5 études de vitamine D contre placebo chez adultes et enfants montre une réduction moyenne du risque d’infections respiratoires de 42%.

Charan J et al, Vitamin D for prevention of respiratory tract infections : a systematic review and meta-analysis, J Pharmacol Pharmacother, 2012,  3 (4) : 300-3

Revue sur les effets anti-infectieux de la vitamine D et la forte corrélation entre le déficit et les risques de nombreuses pathologies infectieuses :

  • grippe
  • pneumonie
  • septicémie
  • infections à Staphylococcus aureus résistantes à la méthicilline
  • human immunodeficiency virus type-1 (HIV)
  • hépatite C virus (HCV)

et les rôles co-thérapeutiques de la vitamine D dans ces infections.

Watkins RR et al, An update on the association of vitamin D deficiency with common infectious diseases, Can J Physiol Pharmacol, 2015 Jan, 1-6 

Revue qui insiste sur l’importance en prévention et en thérapeutique de  la vitamine D dans les infections respiratoires, la tuberculose, l’HIV.

Dini C et al, The potential role of vitamin D for prevention and treatment of tuberculosis and infectious diseases, Ann Ist Super Sanita,  2012, 48 (3) : 319-27

Dans 13 études sur 18, le déficit en vitamine D apparaît comme un puissant facteur de risque d’infection respiratoire basse aigue (ALRI).

Larkin A et al, Vitamin D deficiency and acute lower respiratory infections in children younger than 5 years : identification and treatment, 

J Pediatr Health Care, 2014, 28 (6) : 572-82

Autres infections dont la fréquence et la sévérité sont corrélées au déficit en vitamine D :

  • le rhume
  • les gastro-entérites
  • les otites
  • les vaginites
  • les cystites
  • l’hépatite B
  • la dengue

=> Les auteurs suggèrent que l’on considère la vitamine D comme un co-antibiotique.

Borella E et al, Vitamin D: a new anti-infective agent ? Ann N Y Acad Sci, 2014, 1317 : 76-83

La vitamine B6

Celle-ci est indispensable pour produire des anticorps. Or selon les études gouvernementales comme celle du Val de Marne, plus de 90% de la population ne reçoit pas par l’alimentation les apports recommandés pour ne pas faire de carence.

Le zinc

La situation est identique pour le minéral le plus important pour les défenses anti-infectieuses, le zinc.

Les anticorps sont des protéines utilisées par notre organisme pour détruire les bactéries et les virus en se fixant dans une relation clé-serrure à leurs protéines antigènes. Or les protéines sont codées par de l’ADN qui ne peut pas être activé sans zinc. Le zinc est aussi nécessaire pour de produire de l’ARN et transformer le message ARN en protéines. Chacune de ces étapes nécessite du zinc.

Les anticorps ne peuvent donc pas être fabriqués dans les quantités nécessaires si l’on manque de zinc (cela est déjà vrai au moment de la vaccination).

Quant aux globules blancs, nos autres défenseurs, comme toutes les cellules, pour les multiplier il faut d’abord copier leur informatique, l’ADN, une opération réalisée par une « photocopieuse », l’ADN polymérase, qui fonctionne aussi grâce au zinc (tout ce qui est génétique est catalysé par le zinc).

Ce minéral se retrouve dans les viandes, les fruits de mer, les poissons, mais il est le plus mal absorbé de tous les minéraux. Celui qui se trouve dans les végétaux est encore plus mal absorbé. Plus de 80% de la population n’a pas les apports requis en zinc de 15 mg et le déficit touche 100 % des plus de 60 ans.

Car cette difficulté  d’absorption s’aggrave avec l’âge. Les personnes les plus susceptibles de manquer de zinc sont les personnes âgées, les petits enfants, les adolescents et les femmes enceintes (dont les besoins sont accentués par la croissance), les personnes opérées, traumatisées, brulées, les diabétiques, ceux qui mangent beaucoup de céréales complètes (l’acide phytique qu’elles contiennent bloque son absorption), les végétariens/végétaliens (le zinc végétal est très mal absorbé), l’activité sportive intensive (qui augmente l’élimination et les besoins), ceux qui consomment beaucoup de produits laitiers (les fortes doses de calcium et la caséine inhibent son absorption) et les personnes qui utilisent des compléments alimentaires contenant du fer (qui bloque aussi son absorption).

Les études menées sur la population française montrent que jusqu’à 80% des adultes ne reçoivent pas les apports recommandés en zinc et que les seniors sont quasiment à 100 % déficients. Conséquence inévitable : un affaiblissement des défenses anti-infectieuses

Shankar, A.H. & Prasad, A.S. Zinc and immune function: the biological basis of altered resistance to infection. Am J Clin Nutr. 1998, 68 (2 Suppl) : 447S-463S

Sandstead HH, Prasad AS. Zinc intake and resistance to H1N1 influenza. Am J Public Health. 2010, 100 (6 : 970-1

Etude chez 118 personnes âgées institutionnalisées à Rome qui reçoivent soit

  • un placebo
  • 25 mg de zinc (sulfate, le plus mauvais sur le plan de la biodisponiblité !)
  • 800 mcg de rétinol
  • une association zinc/vitamine A.

Seul le groupe zinc voit ses marqueurs immunitaires améliorés, la prise de rétinol est associée à la détérioration de certains marqueurs

Fortes C et al, The effect of zinc and vitamin A supplementation on immune response in an older population, J Am Geriatr Soc, 1998,  46 (1) : 19–26

Dans une méta-analyse, deux études chez des enfants supplémentés en zinc, dont une population malnourrie, observent une réduction significative de l’incidence des otites (31%).

Gulani A et al, Zinc supplements for preventing otitis media, Cochrane Database Syst Rev, 2014, 6 : CD006639 

Des patients déficients en zinc ayant reçu une supplémentation voient leur compte de CD4 augmenter significativement.

Asdamongkol N et al, Low plasma zinc levels and immunological responses to zinc supplementation in HIV-infected patients with immunological discordance after antiretroviral therapy, Jpn J Infect Dis, 2013, 66 (6) : 469-74

231 adultes séropositifs déficients en zinc (< 0,75 mg/l), reçoivent soit un placebo soit du zinc pendant 18 mois (12 mg les femmes et  15 mg les hommes).

Le risque de déficience immunitaire est divisé par 4 dans les groupes zinc (réduction de 76%) et de diarrhée est divisé par plus de 2 (réduction de 60%). Les impacts sur la charge virale ne sont pas significatifs.

Baum MK et al, Randomized, controlled clinical trial of zinc supplementation to prevent immunological failure in HIV-infected adults, Clin Infect Dis, 2010, 50 (12) : 1653-60  

Une méta-analyse sur 6 études comprenant 1009 participants confirme que la supplémentation en zinc 

augmente le compte des lymphocytes CD4
réduit significativement le nombre des infections opportunistes et chez les adultes et chez les enfants.

Pour compenser les manques de zinc et de vitamine B6, au-delà de l’optimisation des apports alimentaires qui a des limites, il est recommandé de prendre un complément alimentaire à usage quotidien contenant l’ensemble des vitamines et minéraux compatibles (sans fer, proliférateur de virus et inflammatoire, sans cuivre violemment pro-inflammatoire et sans manganèse neurotoxique). 

Le plus à jour est Physiomance Multi (Thérascience), qui contient par ailleurs 100 mg de coenzyme Q10, un transporteur d’électrons qui favorise la production d’énergie dans les mitochondries. Par contre en cas d’infection bactérienne ou ORL, il faut en suspendre la prise car le zinc peut profiter aux bactéries. On ne peut le reprendre qu’une semaine après la fin de l’infection.

La vitamine C et la vitamine E

La vitamine C joue de multiples rôles dans l’immunité.

Comme antioxydante, elle protège les membranes des globules blancs en synergie avec la vitamine E, les caroténoïdes, le sélénium et le glutathion de l’altération par les sécrétions corrosives.

Elle aide à recycler le glutathion, l’allumeur des globules blancs.

Elle contribue à la synthèse des anticorps.

Elle a été montrée anti-virale sur tous les virus testész.

Comme pro-oxydante, en présence de fer et/ou de cuivre et d’oxygène, au cœur des phagocytes, elle génère des radicaux hydroxyles, OH°, les plus rapides et les plus réactifs, capables de détruire virus et bactéries sans altérer les membranes cellulaires ou engendrer de l’inflammation à distance (rougeur, chaleur, écoulements par exemple de la muqueuse nasale dans le rhume).

Au bout de 24 H de rhume, le taux leucocytaire de vitamine C est un taux scorbutique. Les phagocytes brûlent leurs cartouches, d’où l’intérêt de les recharger en continu.

Chez 32 personnes âgées de plus de 65 ans, institutionalisées, on compare par une étude randomisée et crossover les effets de 4 kiwis gold contre ceux de 2 bananes par jour pendant 1 mois. Les kiwis gold sont riches en vitamines C et E, caroténoïdes, polyphénols et folates.

Les groupes kiwi gold n’ont pas réduit significativement leur fréquence d’infections respiratoires aigues, mais l’intensité des symptômes comme la congestion de la tête et la durée des maux de gorge.        

Ces effets sont corrélés avec dans les dosages :

l’augmentation des taux circulants de vitamine C, d’α-tocophérol, 
de lutéine/zéaxanthine, les folates erythrocytaires 
une baisse des marqueurs de la lipoperoxydation.

Hunter DC et al, Consumption of gold kiwi fruit reduces severity and duration of selected upper respiratory tract infection symptoms and increases plasma vitamin C concentration in healthy older adults, Br J Nutr, 2012, 108 (7) : 1235-45  

Revue des mécanismes de la vitamine C et du zinc dans les défenses immunitaires et des études d’intervention qui montrent avec la vitamine C et/ou le zinc :

une réduction de la durée et de l’intensité des symptômes des infections respiratoires 
un impact positif sur l’évolution des pneumonies, des diarrhées infectieuses et du paludisme.

Wintergerst ES et al, Immune-enhancing role of vitamin C and zinc and effect on clinical conditions, Ann Nutr Metab, 2006, 50 (2) : 85-94

Une méta-analyse trouve que :

la supplémentation courante ne réduit pas la fréquence du rhume de manière significative dans la population globale

elle la réduit par contre en moyenne de 52% dans des populations sous des stress intenses : militaires en région subarctique, skieurs, marathoniens…
elle réduit la durée du rhume en moyenne de 8% chez les adultes de 14% chez les enfants
à doses plus élevées (de 1 à 2 g/j) elle réduit la durée de l’infection de 18%
1 g ou plus dans les premières 24 heures du rhume réduit la durée de 24%
les mêmes doses réduisent aussi de manière significative la sévérité des symptômes

Hemilä H et al, Vitamin C for preventing and treating the common cold, Cochrane Database Syst Rev, 2013 Jan 31

=>La quantité de vitamine C et la précocité de la prise sont des facteurs importants d’efficacité

A des doses plus élevées (500 mg/j), des chercheurs japonais qui étudiaient la réduction du cancer gastrique par la vitamine C chez 244 personnes suivies pendant 5 ans montrent une réduction du risque d’attraper un rhume 3 fois ou plus dans l’année réduit de 66%

Sasazuki S et al, Effect of vitamin C on common cold: randomized controlled trial, Eur J Clin Nutr, 2006, 60 (1) : 9-17

Chez 252 étudiants de 18 à 30 ans touchés soit par un rhume soit par une grippe, la prise de 1g de vitamine C les premières 6 h puis 1g trois fois par jour les jours suivants contre placebo a réduit de 85% la sévérité des symptômes.

Gorton HC et al, The effectiveness of vitamin C in preventing and relieving the symptoms of virus-induced respiratory infections, J Manipulative Physiol Ther, 1999, 22 (8) : 530-3

Une méta-analyse de tous les essais randomisés met en évidence que

sur 3 études comprenant 2335 personnes, la prise de vitamine C réduit de manière très significative le risque de pneumonie : 80% ou plus
sur 2 études chez des personnes touchées par la pneumonie, une réduction significative de la sévérité et de la mortalité
sur une étude russe qui constate un effet dose-dépendant de la durée de l’infection

Hemilä H et al, Vitamin C for preventing and treating pneumonia, Cochrane Database Syst Rev, 2013 Aug 8

La méta-analyse de 31 études de supplémentation en vitamine C chez 9745 sujets affectés par un rhume met en évidence une réduction significative de la sévérité des symptômes.
de la durée 8% en moyenne chez les adultes et de 14% chez les enfants
chez les enfants de 1 à 2 g/j vitamine C ont réduit la durée de 18%

Hemilä H et al, Vitamin C for preventing and treating the common cold, Cochrane Database Syst Rev, 2013, 1: CD000980  

Chez 252 étudiants de 18 à 30 ans touchés soit par un rhume soit par une grippe, la prise de 1g de vitamine C les premières 6 h puis 1g trois fois par jour les jours suivants contre placebo a réduit de 85% la sévérité des symptômes.

Gorton HC et al, The effectiveness of vitamin C in preventing and relieving the symptoms of virus-induced respiratory infections, J Manipulative Physiol Ther, 1999, 22 (8) : 530-3

Une méta-analyse montre, avec une supplémentation en vitamine C, une réduction significative dose-dépendante 

  • de la durée des pneumonies
  • de leur sévérité
  • de la mortalité. 

Hemilä H et al, Vitamin C for preventing and treating pneumonia, Cochrane Database Syst Rev, 2013, 8: CD005532

L’équipe de chercheurs spécialisée en immuno-nutrition au centre de recherche sur Nutrition et Vieillissement à Tufts University à Boston a montré dans une étude en double aveugle chez 88 personnes âgées de plus de 65 ans non institutionnalisées qu’une supplémentation de 60, 200 ou 800 mg de vitamine E améliore les réponses immunitaires.

La capacité de réponse immunitaire par test cutané a été multipliée par

  • 2,5 dans le groupe recevant 800 mg de vitamine E
  • 3 dans le groupe recevant 60 mg
  • 6 dans le groupe recevant 200 mg 

C’est un effet courbe en U, la dose la plus élevée – de 800 mg – n’est pas la plus protectrice.

Le tertile présentant le taux circulant de vitamine E le plus élevé a présenté une montée plus élevée des anticorps suite aux vaccinations contre le tétanos et l’hépatite (pas à la diphtérie).

Meydani SN, Meydani M, Blumberg JB et al, Vitamin E supplementation and in vivo immune response in healthy elderly subjects. A randomized controlled trial, JAMA, 1997, 277 (17) : 1380–1386

Le glutathion (et la NAC ou N-acétyl-cystéine)

En cas d’infections, le système immunitaire envoie une armée de combattants, les globules blancs. Un des moyens qu’ils utilisent pour combattre les ennemis comme les virus est de les bombarder de substances oxydantes. Pour se faire, les globules blancs produisent du peroxyde d’hydrogène (H202), de l’eau de Javel (HOCl), de l’anion superoxyde et d’autres des substances corrosives, qu’ils projettent sur les ennemis.

Une fois l’ennemi détruit, il faut stopper les dégâts pour que l’oxydation ne gagne pas les tissus sains, ce qui produit des phénomène inflammatoires (chaleur, rougeur, gonflements, écoulements…). Pour cela nous utilisons des défenses antioxydantes, dont les vitamines C et E, les caroténoïdes, le sélénium. Parmi toutes ces défenses anti-oxydantes et anti-inflammatoires, le glutathion joue un rôle important. Mais il est aussi déterminant pour la poursuite de l’activité des lymphocytes. 

Quand le taux de glutathion réduit (GSH) chute sous l’effet des substances corrosives sécrétées par le globule blanc, l’activité du lymphocyte s’arrête et sa durée de vie est fortement abrégée. Lorsqu’il meurt il devient un pyocyte (qui forme le pus). 

Cette découverte faite par le découvreur du virus du SIDA, le Prix Nobel Luc Montagnier, a été déterminante pour comprendre pourquoi les gloubles blancs, même non infectés par le virus HIV, ne fonctionnaient plus. Or, ce phénomène existe dans toutes les infections. Le système immunitaire se fragilise donc lui-même et toute infection augmente le risque d’une infection suivante de par cette corrosion des globules blancs et du glutathion, de même que par la réduction des réserves en glutamine. 

Le glutathion est fabriqué dans notre organisme à partir de trois acides aminés (briquettes formant les protéines) : la L-glycine, l’acide glutamique et la L-cystéine. En cas de maladie les besoins en glutathion peuvent être très importants, si bien que notre corps ne parvient pas à en fabriquer suffisamment. 

Pour faire remonter son niveau de glutathion, il suffit d’augmenter nos apports en cystéine, l’acide aminé qui limite sa synthèse. On ne doit jamais donner l’acide glutamique (ou glutamate, donc éviter aussi l’additif MSG) qui bloque l’entrée de la cystéine dans les cellules et est par ailleurs potentiellement neurotoxique, contrairement à la glutamine +++.

On donne la NAC plutôt que la cystéine simple car elle est plus stable à l’oxydation et car elle pénètre mieux les membranes lipidiques des cellules.

La vitamine C est le recycleur-réducteur principal du glutathion oxydé. ll faut donc ajouter systématiquement de la vitamine C 125 mg dans une fréquence à ajuster en fonction de la sévérité de la menace ou de la vulnérabilité de la personne : de une fois toutes les 3h à une fois toutes les heures.

Dans une étude italienne, 262 adultes ont reçu soit un placebo soit 1200 mg de cystéine par jour pendant plusieurs mois. Résultat : la prise de cystéine n’a eu aucun effet sur le risque d’infection, mais en cas de contamination l’intensité des symptômes était si faible que seules 25% des personnes contaminées se sont rendu compte qu’elles avaient attrapé la grippe, contre 79% dans le groupe ayant reçu le placebo. 

De Flora S et al, Attenuation of influenza-like symptomatology and improvement of cell-mediated immunity with long-term N-acetylcysteine treatment. Eur Respir J. 1997, 10 (7) : 1535-41

Des études aux résultats similaires ont été faites sur des souris : lorsqu’on leur injecte des doses mortelles de virus de la grippe, la cystéine augmente les chances de survie de 20 à 60%.

Ungheri D et al, Protective effect of n-acetylcysteine in a model of influenza infection in mice, Int J Immunopathol Pharmacol, 2000, 13 (3) : 123-128

Une des raisons de la dépression immunitaire des diabétiques est la déplétion des lymphocytes en glutathion, restaurable par l’association NAC et antioxydants, en particulier la vitamine C.

Tan KS et al, Glutathione deficiency in type 2 diabetes impairs cytokine responses and control of intracellular bacteria, J Clin Invest, 2012, 122 (6) : 2289-300

Dans une étude pilote chez 8 patients, la prise de NAC associée à de la vitamine C pendant 6 jours 

  • a réduit la charge virale
  • augmenté les CD4
  • la prolifération lymphocytaire
  • le glutathion intra-lymphocytaire.

Müller F et al, Virological and immunological effects of antioxidant treatment in patients with HIV infection, Eur J Clin Invest, 2000, 30 (10) : 905-14

Dans la grippe sévère, les antioxydants, en particulier la NAC, peuvent jouer un rôle thérapeutique adjuvant.

Hui DS et al, Adjunctive therapies and immunomodulating agents for severe influenza, Influenza Other Respir Viruses, 2013, 7 Suppl 3 : 52-9  

La NAC inhibe la réplication du virus respiratoire syncytial (RSV) souvent à l’origine de complications des pathologiques bronchoconstrictives chroniques, son adhésion, augmente les capacités d’expectoration, la fonction ciliaire des bronches et stimule via le glutathion les fonctions lymphocytaire. 

Selon les auteurs, on devrait considérer son utilisation dans les COPD (chronic obstructive pulmonary disease). => asthmatiques, emphysémateux, anciens fumeurs,…

Mata M et al, Respiratory syncytial virus inhibits ciliagenesis in differentiated normal human bronchial epithelial cells : effectiveness of N-acetylcysteine, PLoS One, 2012, 7 (10) : e48037

Dans les septicémies, chocs septiques et SIRS (Systemic Inflammatory Response Syndrome), une méta-analyse de 41 études incluant 2768 patients sur l’administration IV de NAC ne met pas en avant de réduction de la mortalité.

Szakmany T et al, N-acetylcysteine for sepsis and systemic inflammatory response in adults, Cochrane Database Syst Rev, 2012, 9 : CD006616 

Note : la NAC peut augmenter le mucus et favoriser des encombrements bronchiques. Elle n’est de ce fait pas recommandée chez le petit enfant.

Dans une méta-analyse de 6 études comprenant 497 participants comparant NAC et placebo dans des infections respiratoires aigues des voies aériennes supérieures et inférieures, on observe une réduction de la toux. Sur 34 études comprenant 2064 enfants, la tolérance est bonne. Néanmoins les services de Pharmacovigilance en France ont reçu    le signalement de 59 cas d’encombrement bronchique.

Chalumeau M et al, Acetylcysteine and carbocysteine for acute upper and lower respiratory tract infections in paediatric patients without chronic broncho-pulmonary disease, Cochrane Database Syst Rev, 2013, 5 : CD003124

Une revue systématique de la littérature médicale conclut que des apports supérieurs en vitamines C, D, E, A, bêta et alpha carotène réduisent le déclin fonctionnel respiratoires chez les personnes atteintes de broncho-pneumopathies obstructives.

Ioanna G Tsiligianni et al, A systematic review of the role of vitamin insufficiencies and supplementation in COPD, Respir Res, 2010, 11 (1) : 171

La glutamine, le fuel des globules blancs

L’activité sportive régulière est au moins aussi importante que l’alimentation pour améliorer les défenses immunitaires. Cela s’explique principalement par le fait que l’exercice régulier contribue à conserver une bonne masse musculaire, fondamentale pour se défendre contre les virus ou les bactéries.

Pour fonctionner normalement, nos globules blancs, qui assurent nos défenses, ont besoin de glutamine, un acide aminé qu’on retrouve en abondance dans les aliments riches en protéines et dans nos muscles. En effet c’est la glutamine et non le glucose qui est le carburant privilégié des lymphocytes. En cas d’attaque virale, les globules blancs se multiplient et la demande en glutamine augmente. Pour subvenir à cette demande, l’alimentation ne suffit plus et les globules blancs émettent un messager (une cytokine), le TNF-alpha qui va détricoter les muscles afin d’en libérer la glutamine. C’est pour cette raison que toute maladie qui sollicite fortement le système immunitaire (les infections comme les maladies auto-immunes et les cancers), mènent à une perte de masse musculaire. Et plus la masse musculaire diminue, moins il y a de glutamine en réserve à libérer, et plus on se vulnérabilise aux infections.

C’est ce qui explique  les amaigrissements spectaculaires des personnes infectées par le virus HIV chez lesquelles on n’arrive plus à empêcher la survenue répétée d’infections opportunistes ou des personnes chez lesquelles une tumeur se développe malgré les chimio et radiothérapies. Chaque palier de perte musculaire les amène plus près du décès.

La glutamine a aussi l’avantage d’être le carburant privilégié des entérocytes, les cellules qui tapissent le tube digestif et le protège de l’inflammation. Or l’inflammation de la muqueuse digestive, très courante, est aussi un facteur de sape des défenses immunitaires. 

Les chercheurs en immunonutrition ont testé l’effet d’une supplémentation de glutamine en perfusion à l’hôpital dans des cas graves : service de réanimation, opération, septicémie, prématurité, greffe de moelle… Résultats : la fréquence des infections diminue significativement et leur durée est écourtée. 

Chen QH et al, The effect of glutamine therapy on outcomes in critically ill patients: a meta-analysis of randomized controlled trials. Crit Care. 2014, 18 (1)  :R8.

Une partie de la glutamine prise par la voie orale est utilisée par nos muqueuses digestives comme carburant, ce qui fait que toute la glutamine prise n’est pas disponible pour les globules blancs, mais les études montrent que son impact est positif et sur le tube digestif et sur le système immunitaire 

Yalçin S et al, Effect of glutamine supplementation on lymphocyte subsets in children with acute diarrhea, Turk J Pediatr, 2010 , 52( 3) : 262

Crowther M. Hot topics in parenteral nutrition. A review of the use of glutamine supplementation in the nutritional support of patients undergoing bone-marrow transplantation and traditional cancer therapy ,Proc Nutr Soc, 2009, 68 (3) : 269-73.

Une étude en double aveugle a été menée chez 151 athlètes qui ont pris soit un placebo soit 5 g de glutamine par voie orale après une épreuve d’endurance. Le résultat a été spectaculaire : seuls 19 % des athlètes ayant pris la glutamine ont été malades, contre 51% pour ceux qui ont eu le placebo.

Gleeson M, Williams C. Intense exercise training and immune function, Nestle Nutr Inst Workshop Ser,  2013, 76 : 39-50

La glutamine contribue à remonter le glutathion, l’allumeur des fonctions des globules blancs.

Turina M et al, Acute hyperglycemia and the innate immune system: clinical, cellular, and molecular aspects, Crit Care Med, 2005, 33 (7) : 1624-33

Dans une méta-analyse incluant 40 études cliniques randomisées. L’administration de glutamine est associée à

11% de réduction de la mortalité à court terme (non significatif)
17% de réduction des infections (significatif)
un raccourcissement moyen de 2,35 jours de la durée d’hospitalisation

Bollhalder L et al, A systematic literature review  and meta-analysis of randomized clinical trials of parenteral glutamine supplementation, Clin Nutr,2013, 32 (2) : 213-23 

Une autre méta-analyse sur 26 études randomisées chez 2484 patients en états critiques objective des réductions significatives

de la mortalité globale de 12%
de la mortalité à court terme à l’hôpital de 32%
de la fréquence des complications infectieuses de 14%
de la durée d’hospitalisation moyenne de 2,56 jours

Wischmeyer PE et al, Parenteral glutamine supplementation  in critical illness: a systematic review, Crit Care, 2014,18 (2) : R76 

Dans une étude randomisée comparant chez 98 enfants ayant subi soit une infection sévère, soit une opération majeure, le groupe ayant reçu de la glutamine en plus de la nutrition parentérale classique montre des niveaux plus élevés plus longtemps du système d’adaptation aux stress intenses, « heat shock proteins ».

Jordan I et al, Glutamine effects on heat shock protein 70 and interleukines 6 and 10: Randomized trial of glutamine supplementation versus standard parenteral nutrition in critically ill children, Clin Nutr, 2015, pii: S0261-5614 (15) 00041-2 

Dans une méta-analyse comprenant 12 études randomisées et 505 patients atteints de pancréatite aigue (souvent des calculs de cholestérol dans la vésicule biliaire peut réduire le passage du canal, bloquer les enzymes qui autodigèrent le pancréas), l’ajout de glutamine réduit 

de 70% la mortalité
de 42% la fréquence des complications infectieuses
de 1,35 jours la durée d’hospitalisation (non significatif).

Asrani V et al, Glutamine supplementation in acute pancreatitis : a meta-analysis of randomized controlled trials, Pancreatology, 2013, 13 (5) : 468-74  

Dans une méta-analyse de 16 études, l’utilisation de la glutamine comparée à une nutrition classique a réduit 

la durée de l’hospitalisation en moyenne de 5,65 jours
la mortalité de 75%.

Tan HB et al, Immunonutrition as an adjuvant therapy for burns, Cochrane Database Syst Rev, 2014, 12 : CD007174 

L’analyse d’une banque de données italienne incluant 230 services hospitaliers de soins intensifs ayant traité 77 000 patients démontre une économie de 5 000 euros par patients avec l’utilisation de la glutamine.

Pradelli L et al, Updated cost-effectiveness analysis of supplemental glutamine for parenteral nutrition of intensive-care patients, Eur J Clin Nutr, 2014 Dec 3 

La glutamine est contre-indiquée en cas de cancer.

Les polyphénols

Les polyphénols comme les catéchines du thé vert, les anthocyanes de betterave ou de myrtille, les citroflavonoïdes d’agrumes, l’hydroxy-tyrosol de l’huile d’olive, la curcumine du curcuma, la punicalagine de grenade sont très utiles dans la situation actuelle car

  • ils bloquent le fer, proliférateur de virus
  • ils sont puissamment anti-inflammatoires
  • et certains d’entre eux ont été documentés anti-viraux.

Située dans la province de Shizuoka, à l’ouest du Japon, la ville de Kikugawa a une superficie de 94 kilomètres carrés, à peu près équivalente à celle de Paris, mais compte 5 fois moins d’habitants. Mais ce n’est pas la démographie qui fait l’exception de Kikugawa.

Lors de l’hiver 2007, Kumi Matsushita, le directeur du service de pharmacie de l’hôpital s’aperçoit d’un fait étrange : les demandes de médicaments antiviraux contre la grippe faites par l’hôpital sont bizarrement faibles comparativement à la moyenne nationale. Intrigué il appelle ses amis du centre universitaire du canton, l’université de Shizuoka. Le Pr Mijong Park, qui dirige le département d’évaluation des médicaments lui confirme que ses statistiques de grippe sont anormalement basses. Les deux équipes décident alors de trouver le secret de Kikugawa, qui protège les habitants de la grippe.

Avec l’aide du financement du gouvernement japonais, les deux équipes de chercheurs vont sillonner 9 écoles élémentaires pour interroger plusieurs milliers d’enfants et leurs parents sur leur mode de vie, leurs habitudes alimentaires, etc. Les sondages démarrent en avril 2008 pour se terminer en février 2009. Après des mois de travail pour rassembler les données, les chercheurs font une découverte surprenante : plus les enfants boivent de thé, moins ils sont touchés par la grippe.

Plus précisément, les enfants qui boivent 1 ou 2 tasses de thé par jour ont 38% de risque en moins d’attraper la grippe. En buvant 3 à 5 tasses, le risque chute de 46%. 

Mijong Park et al, Green Tea Consumption Is Inversely Associated with the Incidence of Influenza Infection among Schoolchildren in a Tea Plantation Area of Japan, J Nutr, 2011, 141 : 10, 1862-1870 

Mais le thé que boivent les habitants de Kikugawa n’est pas n’importe lequel, il s’agit de thé vert, une plante qu’on savait déjà très riche en polyphénols, les catéchines. Si Kikugawa se démarque ainsi par sa consommation de thé vert dès le plus jeune âge c’est tout simplement parce que l’économie entière de la ville repose sur la culture de cette plante ainsi que de l’aloès et des myrtilles.

À peine ces résultats connus, les chercheurs de l’université de Shizuoka ne perdent pas de temps : ils veulent valider scientifiquement cette découverte. Dès novembre 2009 ils recrutent 200 adultes en bonne santé et les assignent à recevoir chaque jour soit un placebo soit 6 gélules de compléments alimentaires de thé vert, apportant au total 378 mg de catéchines (dont 270 mg d’EGCG, un puissant antioxydant). Ils ont aussi pour instruction de ne pas boire plus d’une tasse de thé par jour.

Résultat : au bout de 5 mois, 4 personnes ont développé des symptômes grippaux dans le groupe ayant reçu le thé vert contre 13 dans le groupe placebo. Plus précisément, une seule personne ayant pris du thé vert a attrapé une « vraie grippe » diagnostiquée par prise de sang, contre 5 dans le groupe placebo. 

Matsumoto K et al, Effects of green tea catechins and theanine on preventing influenza infection among healthcare workers : a randomized controlled trial, BMC Complement Altern Med, 2011,11 : 15

Cela signifie donc que le thé vert protège non seulement de la grippe, mais aussi de tous les autres virus qui provoquent des symptômes similaires.

Depuis, plusieurs équipes de pharmacologues ont travaillé à comprendre les mécanismes d’action du thé vert. Ils ont découvert que celui-ci agit comme un puissant antiviral, à l’efficacité comparable au médicament de référence : le Tamiflu (Oseltamivir). Les polyphénols inhibent l’activation de NFkappaB indispensable à la réplication virale.

Kuzuhara T et al, Green tea catechins inhibit the endonuclease activity of influenza A virus RNA polymerase, PLoS Curr, 2009, 1 : RRN1052.

Lee HJ et al, Anti-influenza virus activity of green tea by-products in vitro and efficacy against influenza virus infection in chickens. Poult Sci, 2012, 91 (1) : 66-73

Ling JX et al, Amelioration of influenza virus-induced reactive oxygen species formation by epigallocatechin gallate derived from green tea. Acta Pharmacol Sin, 2012, 33 (12) : 1533-41

Seule différence : certains virus de la grippe ont développé une résistance au Tamiflu alors que ce n’est pas le cas du thé vert. Par ailleurs les catéchines de thé vert sont puissamment anti-inflammatoires, ce qui protège et les globules blancs et les tissus infectés.

Update on oseltamivir resistance to influenza H1N1 (2009) viruses, World Health Organization (WHO), December 15, 2010  

Plusieurs études ont documenté les effets anti-viraux de l’hydroxy-tyrosol, un polyphénol d’huile d’olive vierge, en particulier sur différents types de virus influenza, dont de formes de grippe aviaire issue de Chine, sur l’HIV et sur le rhabdovirus VHSV. L’hydroxytyrosol inhibe l’accrochage des virus sur la membrane des cellules à infecter.

Kentaro Yamada et al, Mechanism of the antiviral effect of hydroxytyrosol on influenza virus appears to involve morphological change of the virus, Antiviral Research, 2009, 83, 35–44

Lee-Huang S et al, Anti-HIV activity of olive leaf extract (OLE) and modulation of host cell gene expression by HIV-1 infection and OLE treatment, Biochem Biophys Res Commun, 2003,  307, 1029–1037

Lee-Huang S et al, Discovery of small-molecule HIV-1 fusion and integrase

inhibitors oleuropein and hydroxytyrosol : Part I. Fusion inhibition, Biochem Biophys Res Commun, 2007,  354, 872–878

Vicente Micol et al, The olive leaf extract exhibits antiviral activity against viral haemorrhagic septicaemia rhabdovirus (VHSV), Antiviral Research, 2005, 66 (2-3) :129-36

 D’autres études objectivent l’inhibition de la réplication de virus influenza, de l’herpès, des hépatites B et C par les polyphénols de grenade. 

Arunkumar J et , Study on antiviral activities, drug-likeness and molecular docking of bioactive compounds of Punica granatum L. to Herpes simplex virus – 2 (HSV-2), Microb Pathog, 2018, 18 : 301-309

Liu C et al,Identification of hydrolyzable tannins (punicalagin, punicalin and geraniin) as novel inhibitors of hepatitis B virus covalently closed circular DNA, Antiviral Res. 2016, 134 : 97-107 

Reddy BU et al, Small molecule inhibitors of HCV replication from pomegranate, Sci Rep, 2014, 4 : 541 

Haidari M et al, Pomegranate (Punica granatum) purified polyphenol extract inhibits influenza virus and has a synergistic effect with oseltamivir,

Phytomedicine, 2009, 16 (12) : 1127-36 

Les probiotiques

L’essentiel pour la flore est l’alimentation qui nourrit les bactéries du colon avant de nous nourrir nous-mêmes. L’essentiel pour garantir la pérennité d’une flore anti-inflammatoire et en soutien de l’immunité est de réduire les viandes, le fer, les aliments industriels, les sucres rapides, les graisses saturées et d’augmenter les fibres, les glucides complexes, les polyphénols, le zinc et les oméga 3. Mais il est de bonne guerre dans la circonstance actuelle de faire aussi une cure de probiotiques (bifidus/lactobacillus).

2 Méta-analyses récentes (York Health Economics Consortium –YHEC – Cochrane Data Base) ont objectivé une réduction significative du risque d’infections respiratoires communes (Common Respiratory Tract Infections ou CRTI) et de l’administration d’antibiotiques avec la prise de probiotiques.

Une équipe européenne associant l’Hôpital Necker (Paris) et l’Université d’Utrecht a calculé qu’en France une supplémentation systématique en probiotiques pourraient permettre annuellement une économie de

2,4 millions journées d’infections par les CRTI
291 000 prescriptions d’antibiotiques  
581 000 de journées d’arrêt de travail 
14,6 millions d’euros selon les données de l’YHEC
6,6 millions journées d’infections par les CRTI 
473 000 prescriptions d’antibiotiques 
1,5 million de journées d’arrêt de travail 
37,7 millions d’euros selon les données de Cochrane Data Base. 

Lenoir-Wijnkoop I et al, Public Health and Budget Impact of Probiotics on Common Respiratory Tract Infections : a Modelling Study, PLoS One, 2015, 10 (4) : e0122765

En pratique : 

Au delà d’une alimentation anti-inflammatoire et bio, de la restauration d’une flore protectrice, de l’assainissement de son environnement, de la pratique quotidienne d’activités physiques, de la bonne gestion de son énergie et du stress et de l’optimisation du sommeil, une complémentation de base pour renforcer ses défenses contre le coronavirus comprend : 

un complexe à visée quotidienne comprenant du zinc biodisponible, de la vitamine B6 et les principes actifs synergiques. La formule mise à jour en fonction des études récentes est Physiomance Multi, qui comprend aussi 100 mg de coenzyme Q10. Posologie conseillée : 2 gélules matin et soir.
de la vitamine D (3000 UI par jour ou 20 000 UI par semaine, mieux au dîner avec des graisses, car elle est liposoluble)
de la vitamine C 125 mg toutes les heures (éventuellement le double en fin de repas)
7,5 g de glutamine, associée à 150 mg de N-acétyl-cystéine et 250 mg de polyphénols, Physiomance Nutristim. Tant que dure l’épidémie 1 sachet par jour. En cas d’infection 1 sachet matin et soir. 

Par ailleurs, ne jamais prendre ni d’AINS ni d’aspirine (un AINS) qui aggravent la situation. En cas de prise de paracétamol, il est indispensable d’y associer NAC et vitamine C pour restaurer le glutathion que ce médicament effondre.

La quasi totalité de nos pathologies infectieuses proviennent des animaux : tuberculose des bovins, SIDA et Ebola du singe (on aurait déjà dû radicalement interdire toute consommation d’animaux sauvages depuis), les grippes aviaires et porcines des poulets et porcs, le coronavirus très probablement du pangolin. Sur le même principe de précaution on devrait interdire définitivement les élevages industriels de poulets et porcs réservoirs de virus potentiellement dévastateurs et de bactéries antibiorésistantes qui tuent déjà des centaines de milliers de personnes chaque année). Que nous faut-il pour changer des situations inacceptables ? www.fondation-droit-animal.org/105-covid-19-origine-animale-et-modes-de-contamination/?fbclid=IwAR2nlorKlvbXvAuSNAcGY-7ZjiQV8uGnLaid-Dfox3iG3cO5Vgkf8hAyBsw

Durée de vie du virus 

Le coronavirus survit 24h sur du carton, 2 à 6 jours sur du plastique ou de l’inox, 5 jours sur  du verre. Donc en pratique, éviter de toucher poignées, caddies… sans gants ou les nettoyer avec solutions hydro-alcooliques (sans triclosan carcinogène). Ne pas porter ses doigts à la bouche ni au visage.  Et se laver les mains, y compris après avoir touché les achats ou les colis. https://neurosciencenews.com/covid-19-surfaces-15931/

Une étude émanant du Center for Disease Control and Prevention des Etats-Unis, a récemment indiqué que le matériel génétique du virus avait été détecté dans les cabines infectées de passagers du navire Diamond-Princess, où 3 700 personnes ont été mises en quarantaine en février, jusqu’à dix-sept jours après que ceux-ci les ont quittées. Mais il n’est pas possible d’en déduire qu’il y ait eu transmission à partir de ces surfaces contaminées, précisent les auteurs de l’étude, qui invitent à des investigations supplémentaires. 

Plus préoccupant, le virus peut rester en suspension 3 heures dans l’air. 

Ce qui implique de porter un masque en continu dans tout milieu fermé (boutiques, transports en commun…), même si la concentration virale est beaucoup plus faible qu’en milieu où l’on soigne des patients atteints.  

Au 1er Avril 2020 56 989 cas confirmés en France.

Mais étant donné que les porteurs sains ne sont pas testés, le nombre des personnes contaminées a plus de chances de tourner autour de quelques millions.

Dernière minute : 50% des patients guéris de formes bénignes de covid 19 sont encore contagieux dans la semaine qui suit leur « guérison ». Ceci implique un risque majeur de rebond à l’arrêt du confinement.

https://neurosciencenews.com/covid-19-infectious-symptoms-16010/ 

Le bon côté 

Nous avons l’occasion de vivre des moments différents qui peuvent donner durablement envie de « vraie vie » comme le dit aussi Edgar Morin : prendre le temps de regarder, d’apprendre, de partager, de créer… www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200318.OBS26214/edgar-morin-le-confinement-peut-nous-aider-a-commencer-une-detoxification-de-notre-mode-de-vie.html

La réflexion de Bernard Pivot : La mémoire ayant des trous, des pannes, il faut introduire dans la Constitution cette phrase: « Aucun gouvernement n’est autorisé à faire des économies sur la Santé ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plusieurs études ont documenté les effets anti-viraux de l’hydroxy-tyrosol, un polyphénol d’huile d’olive vierge, en particulier sur différents types de virus influenza, dont de formes de grippe aviaire issue de Chine, sur l’HIV et sur le rhabdovirus VHSV. L’hydroxytyrosol inhibe l’accrochage des virus sur la membrane des cellules à infecter.

Kentaro Yamada et al, Mechanism of the antiviral effect of hydroxytyrosol on influenza virus appears to involve morphological change of the virus, Antiviral Research, 2009, 83, 35–44

Lee-Huang S et al, Anti-HIV activity of olive leaf extract (OLE) and modulation of host cell gene expression by HIV-1 infection and OLE treatment, Biochem Biophys Res Commun, 2003,  307, 1029–1037

Lee-Huang S et al, Discovery of small-molecule HIV-1 fusion and integrase inhibitors oleuropein and hydroxytyrosol : Part I. Fusion inhibition, Biochem Biophys Res Commun, 2007,  354, 872–878

Vicente Micol et al, The olive leaf extract exhibits antiviral activity against viral haemorrhagic septicaemia rhabdovirus (VHSV), Antiviral Research, 2005, 66 (2-3) :129-36

D’autres études objectivent l’inhibition de la réplication de virus influenza, de l’herpès, des hépatites B et C par les polyphénols de grenade.

Arunkumar J et , Study on antiviral activities, drug-likeness and molecular docking of bioactive compounds of Punica granatum L. to Herpes simplex virus – 2 (HSV-2),  Microb Pathog, 2018, 18 : 301-309

Liu C et al,Identification of hydrolyzable tannins (punicalagin, punicalin and geraniin) as novel inhibitors of hepatitis B virus covalently closed circular DNA,

Antiviral Res. 2016, 134 : 97-107

Reddy BU et al, Small molecule inhibitors of HCV replication from pomegranate, Sci Rep, 2014, 4 : 541

Haidari M et al, Pomegranate (Punica granatum) purified polyphenol extract inhibits influenza virus and has a synergistic effect with oseltamivir,

Phytomedicine, 2009, 16 (12) : 1127-36

Les probiotiques

L’essentiel pour la flore est l’alimentation qui nourrit les bactéries du colon avant de nous nourrir nous-mêmes. L’essentiel pour garantir la pérennité d’une flore anti-inflammatoire et en soutien de l’immunité est de réduire les viandes, le fer, les aliments industriels, les sucres rapides, les graisses saturées et d’augmenter les fibres, les glucides complexes, les polyphénols, le zinc et les oméga 3. Mais il est de bonne guerre dans la circonstance actuelle de faire aussi une cure de probiotiques (bifidus/lactobacillus).

2 Méta-analyses récentes (York Health Economics Consortium –YHEC – Cochrane Data Base) ont objectivé une réduction significative du risque d’infections respiratoires communes (Common Respiratory Tract Infections ou CRTI) et de l’administration d’antibiotiques avec la prise de probiotiques.

Une équipe européenne associant l’Hôpital Necker (Paris) et l’Université d’Utrecht a calculé qu’en France une supplémentation systématique en probiotiques pourraient permettre annuellement une économie de

2,4 millions journées d’infections par les CRTI
291 000 prescriptions d’antibiotiques  
581 000 de journées d’arrêt de travail 
14,6 millions d’euros selon les données de l’YHEC
6,6 millions journées d’infections par les CRTI 
473 000 prescriptions d’antibiotiques 
1,5 million de journées d’arrêt de travail 
37,7 millions d’euros selon les données de Cochrane Data Base.

Lenoir-Wijnkoop I et al, Public Health and Budget Impact of Probiotics on Common Respiratory Tract Infections : a Modelling Study, PLoS One, 2015, 10 (4) : e0122765

En pratique :

Au delà d’une alimentation anti-inflammatoire et bio, de la restauration d’une flore protectrice, de l’assainissement de son environnement, de la pratique quotidienne d’activités physiques, de la bonne gestion de son énergie et du stress et de l’optimisation du sommeil, une complémentation de base pour renforcer ses défenses contre le coronavirus comprend :

un complexe à visée quotidienne comprenant du zinc biodisponible, de la vitamine B6 et les principes actifs synergiques. La formule mise à jour en fonction des études récentes est Physiomance Multi, qui comprend aussi 100 mg de coenzyme Q10. Posologie conseillée : 2 gélules matin et soir.
de la vitamine D (3000 UI par jour ou 20 000 UI par semaine, mieux au dîner avec des graisses, car elle est liposoluble)
de la vitamine C 125 mg toutes les heures (éventuellement le double en fin de repas)
7,5 g de glutamine, associée à 150 mg de N-acétyl-cystéine et 250 mg de polyphénols, Physiomance Nutristim. Tant que dure l’épidémie 1 sachet par jour. En cas d’infection 1 sachet matin et soir.

Par ailleurs, ne jamais prendre ni d’AINS ni d’aspirine (un AINS) qui aggravent la situation. En cas de prise de paracétamol, il est indispensable d’y associer NAC et vitamine C pour restaurer le glutathion que ce médicament effondre.

La quasi totalité de nos pathologies infectieuses proviennent des animaux : tuberculose des bovins, SIDA et Ebola du singe (on aurait déjà dû radicalement interdire toute consommation d’animaux sauvages depuis), les grippes aviaires et porcines des poulets et porcs, le coronavirus très probablement du pangolin. Sur le même principe de précaution on devrait interdire définitivement les élevages industriels de poulets et porcs réservoirs de virus potentiellement dévastateurs et de bactéries antibiorésistantes qui tuent déjà des centaines de milliers de personnes chaque année). Que nous faut-il pour changer des situations inacceptables ? www.fondation-droit-animal.org/105-covid-19-origine-animale-et-modes-de-contamination/?fbclid=IwAR2nlorKlvbXvAuSNAcGY-7ZjiQV8uGnLaid-Dfox3iG3cO5Vgkf8hAyBsw

 

4 Commentaires

  1. Dr Fenniche saida

    Merci infiniment c’est très intéressant.

  2. Hadjseyd dehbia

    Tres bonne etude perspective qui nous rafrechie mais on nous a pas preciser si on donne le zinc au moment de l infection à corona ??

  3. CARON LAURENCE

    Bonjour,

    J’ai lu votre article avec attention, toutefois il y a quelque chose qui m’interpelle. Pouvez vous m’expliquer.
    Il est préciser qu’en cas de cancer le système immunitaire est fortement sollicité et mènent à une perte de masse musculaire et plus elle diminue, moins il y a de glutamine et plus on est exposé aux infections. D’où l’importance de se supplémenter en glutamine et toutefois, à la fin de votre exposé il est précisé que la glutamine est contre indiquée en cas de cancer.
    Donc c’est un cercle vicieux auxquel on ne peut palier.
    Pouvez vous m’en dire plus et que faire dans ce cas.
    Très cordialement

    • Jean-Paul Curtay

      Bonjour Laurence, vous avez raison c’est un problème. Les cellules cancéreuses utilisent de manière privilégiée la glutamine (comme le glucose et les acides gras saturés). Donc en cas de cancer on ne donne pas de compléments de glutamine. Mais il faut considérer pragmatique ment la situation où un cancéreux peut être menacé en aigu par une infection grave. Il est alors de bon sens qu’on va s’accorder de lui donner quelques jours des doses de glutamine pharmacologiques (de 10 à 30 g par jour s’il le fallait) car réduire ses risques de progression tumorale et risquer de le laisser mourir n’aurait évidemment pas de sens. Bien cordialement, Jean Paul Curtay

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A PROPOS DE JEAN PAUL CURTAY

Le Dr Jean-Paul CURTAY, de renommée internationale, est un des pionniers de la nutrithérapie. Il a créé en France la première consultation dans cette discipline médicale nouvelle.